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Tunisie : un blogueur arrêté pour avoir « porté atteinte » à l'armée

Le Monde.fr avec AFP | 25.12.2014 à 15h42 • Mis à jour le 25.12.2014 à 16h34

Un blogueur tunisien condamné par la justice militaire à trois ans de prison ferme pour avoir « porté atteinte » à l'armée, a été arrêté à son retour à Tunis, a indiqué jeudi 25 décembre son avocat, en dénonçant une atteinte à la liberté d'expression.

Yassine Ayari, qui réside entre la France et la Tunisie, a été arrêté dans la nuit à l'aéroport de Tunis-Carthage à son arrivée de Paris et « transféré à la prison de Mornaguia », près de Tunis, a dit à l'AFP Me Samir Ben Amor.

Le parquet militaire a indiqué dans un communiqué que M. Ayari avait été condamné par contumace le 18 novembre. Le jeune homme de 33 ans n'était pas au courant de sa condamnation pour « atteinte » à l'armée, selon son avocat, qui a estimé que ce verdict était « très dur ». Une audience a été fixée au 6 janvier après que le jeune homme a fait opposition au jugement.

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Yassine Ayari est notamment accusé d'avoir « diffamé un certain nombre d'officiers et de cadres du ministère de ladéfense », d'« avoir publié des rumeurs pouvant provoquer la confusion chez les unités militaires » et d'« avoir accusé des responsables d'infractions financières et administratives sansprésenter de preuves », a indiqué le parquet.

Le jeune homme, qui possède un blog et s'exprime souvent surFacebook, était un activiste sous le régime déchu de Ben Ali et a continué à être actif après la révolution de janvier 2011. Il est aussi le fils d'un colonel de l'armée tué en mai 2011 dans des affrontements avec un groupe de djihadistes à Rouhia, dans le nord-ouest de la Tunisie.

Ces derniers mois, il s'est montré très critique envers le parti Nidaa Tounès et son chef Béji Caïd Essebsi, qui vient d'être élu président de la Tunisie.

« C'est une affaire qui porte atteinte à la liberté d'expression, la première sous l'ère de Béji Caïd Essebsi. Yassine Ayari paie le prix de ses positions politiques », a dénoncé Me Ben Amor. Cet avocat est membre du bureau exécutif du parti fondé par le président sortant Moncef Marzouki, candidat malheureux à sa succession.

 

 

 

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